
Pas d’écran avant 6 ans. Le message peut sembler radical… mais il est désormais scientifiquement incontestable.
Un rapport publié en 2025 par un collectif d’experts en pédiatrie, psychiatrie, ophtalmologie et santé publique tire la sonnette d’alarme : l’exposition précoce aux écrans nuit gravement au développement des jeunes enfants.
Les effets délétères observés sur le terrain
De plus en plus d’enfants arrivent à l’école avec :
- des retards de langage,
- des troubles de l’attention,
- une agitation motrice inhabituelle,
- des difficultés de mémorisation.
Le lien avec les écrans ne fait plus débat. Le cerveau d’un enfant de moins de 6 ans est en construction. Il a besoin de stimulations sensorielles variées, d’échanges avec ses proches, de manipulations concrètes. Les écrans – même dits « éducatifs » – ne peuvent répondre à ces besoins fondamentaux.
👉 Lire la synthèse du rapport (source : Les écrans et les tout-petits, 2025)

Un enjeu de justice sociale
Les enfants les plus exposés sont souvent issus des milieux les plus modestes, où les écrans jouent parfois le rôle de « baby-sitter numérique ». Résultat : les inégalités se creusent dès la maternelle, avec des répercussions durables sur la scolarité.
Protéger les enfants des écrans, c’est aussi agir pour l’égalité des chances.

Des pistes concrètes pour les familles et les professionnels
Voici quelques leviers d’action recommandés par les spécialistes :
- Zéro écran avant 3 ans, puis usage très encadré entre 3 et 6 ans ;
- Éviter les écrans en fond sonore (télé allumée, radio non choisie…) ;
- Privilégier les activités partagées : jeux, lectures, sorties ;
- Former les professionnels de la petite enfance à repérer les signaux d’alerte ;
- Lancer des campagnes d’information préventives, sans culpabilisation.
👉 Les conseils de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA)
Certaines structures expérimentent des semaines sans écran, avec des résultats enthousiasmants : les enfants se recentrent, retrouvent le goût du jeu, et les parents reprennent confiance dans leurs compétences éducatives.
Offrir des alternatives concrètes aux enfants
Pour aider les familles à remplacer les écrans sans frustration, il est crucial de proposer des supports de qualité, adaptés aux rythmes des enfants.
👉 C’est tout l’engagement du magazine La Tribu des Idées, qui propose tous les mois :
- des activités créatives à faire avec les enfants,
- des jeux à imprimer (idéaux pour les temps calmes),
- des idées de sorties nature,
- et des dossiers thématiques pour nourrir l’imaginaire.
📚 Dessiner, jardiner, bricoler, lire ensemble… autant de moments partagés qui nourrissent le lien parent-enfant tout en stimulant les compétences motrices, cognitives et émotionnelles des plus jeunes.

Une question de santé publique
Personne ne propose d’interdire les écrans. L’objectif n’est pas d’exclure la technologie, mais de replacer les usages au bon moment et dans un cadre sécurisé. Avant 6 ans, les enfants ont surtout besoin de vivre dans le réel, de créer, de manipuler, d’échanger.
On ne laisse pas un enfant traverser la rue seul.
On ne devrait pas non plus le laisser seul face à un écran.
Pour aller plus loin :
- Le site officiel 1000 premiers jours : des repères pour accompagner les jeunes enfants.
- Le site de l’ANPAA – Prévention des addictions numériques
- Livre recommandé : « Le Cerveau de votre enfant » de Daniel J. Siegel et Tina Payne Bryson
En conclusion : moins d’écrans, plus de liens
✨ Réinventons des rituels simples :
📚 lire une histoire,
🌳 explorer la nature,
🎨 créer avec ses mains,
🗣️ échanger, tout simplement.
Nos enfants ont besoin de temps de qualité, pas de stimulation permanente.
Et si vous manquez d’idées, La Tribu des Idées est là pour vous inspirer, mois après mois.